Bertrand Delanoë prend le soin de faire une campagne minutieuse dans la
plupart des quartiers de Paris, peut être même dans les recoins les plus
bourgeois et UMP de la capitale, à voir. Ce soir, jeudi 6 décembre, le lieu
culturel archi branché le Point Éphémère acceuillait une réunion avec
Rémy Féraud et Bertrand Delanoë. Rémy Féraud est le 1er adjoint de
Tony Marcus, indéboulonnable élu socialiste du Xe habitant dans le XVIe
depuis des lustres.
Malheureusement, je n’ai pu assister au tout début, peut être que Rémy
Féraud a pu parler de ce qu’est un maire d’arrondissement, quelles sont
ses prérogatives et sa marge de manœuvre vis à vis de la mairie centrale,
toute puissante historiquement. Je me demande ce que peut bien faire
de Panafieu dans son bureau de la mairie du 17e (bien moche au demeurant)
elle doit filer dans un des club huppés du Bois de Boulogne dont elle est membre.
On la comprend.
Les questions du public étaient très terre à terre mais pas dénuées de sens.
On sent que les personnes qui viennent sont celles qui ont des choses à
demander ou à critiquer auprès des édiles.
Le Maire a rebondi joliment, il parle bien en public, sur la présentation des
20 candidats présents dans 20 arrondissements et qui constituent une
« ouverture’ déterminante par rapport aux élus soutenus et choisis par les
militants d’un Parti Socialiste qu’il chérit et qu’il critique ouvertement.
Ainsi, selon lui, jamais les militants du XXe auraient choisi Georges
Pau-Langevin comme candidate à la députation dans le 20e et jamais
les mêmes n’auraient laissé place au maire sortant à un candidat différent.
La différence était un axe du discours du Maire. La lutte contre toutes
les discriminations est un travail laborieux rappelle t il, il a passé en revue
les questions du racisme, de l’handicap et de la femme. Il a ainsi annoncé
qu’il y a plus de femmes que d’hommes parmi ses adjoints et que la nomination
d’une jeune directrice du budget a été une décision difficile à faire passer. Bravo.
Mais n’est ce pas un signe des temps ?
La discrimination positive n’est pas un sujet électoraliste, cela doit être une
réalité dans les choix quotidiens pour qu’une classe dirigeante, même petite
bourgeoise, n’écrase pas celles et ceux qu’elle prétend défendre. Le temps
du centralisme démocratique est révolu en façade.
Bertrand Delanoë a même rappelé la question de l’homophobie. Personne ne
doutait qu’il pouvait en parler, tellement la question LGBTI
(lesbienne, gay, bi sexuelle, transsexuelle, inter genre) ne lui est pas
si coutumière. Il a simplement dit qu’il ne pouvait pas mieux défendre
la cause qu’en restant lui même. Reviendra t il dessus ? Répondra t il
à des questions sur le projet d’Archives Gay et Lesbiennes et sur la
relocalisation du Centre Gay & Lesbien ?
Rendez vous sur la question Culture mardi 11 décembre à 18h30
Gymnase Jean Jaurès
87, avenue Jean Jaurès
75019 Paris
M° Laumière