Décidément, la French Touch est une marmite encore en ébullition attirant un public curieux et plutôt jeune. Inquiet de voir des brontosaures comme moi arpenter les allées de l’exposition que les Arts Décoratifs dédie à la séquence 1993/2000 de la production électronique française, j’étais plutôt rassuré de voir des têtes inconnues et d’autres plus communes : Loïc Prigent (ayant célébré le retour de la rave sur Canal Plus et déclenché les foudres préfectorales en Seine Saint Denis), Cyrille Lascaud, Alexandre Moggi et Olivier Degorce de M&M’s, Jean-Benoît Dunckel, Olivier Boscovitch, La Shampouineuse… Le vernissage était presque une fête de famille.
Amélie Gastaud, la conservatrice en charge de l’exposition, a préféré une présentation par label, reconnaissant ainsi le lien explicite entre musique et image. Tout passait par là, les labels se dépensaient en créativité, même si des bataillons de pochettes et de flyers peuvent dormir désormais au fond des décharges tellement je ne veux pas les revoir. La scénographie réalisée par 1024, dont on peut voir au Social Club la déco « futuristico Tron », est légère. Le choix d’avoir offert l’allée centrale aux photos de M&M’s est excellente (cela rappelle trop Global Tekno).
Contacté par la commissaire d’expo, j’ai écrit un texte sur le flyer pour le (beau) catalogue : » Le flyer et l’infini « . Une suite plus fouillée est à méditer pour ce blog ou pour un autre ouvrage. Vous pouvez consulter Flyorama, qui est une rubrique en cours.
Il est dommage de ne pas avoir pu crédité Nicolas Foucher de la photo de couverture d’eDEN 5.
Exposition aux Arts Décoratifs, 107 rue de Rivoli, 75001 Paris, jusqu’au 31 mars 2013.