Promotion touristique et voisinage ne font pas toujours bon ménage à Paris. Heureusement, ça bouge.
Alors que la fréquentation touristique de Paris Ile de France a baissé pour la première fois depuis des années, montrant quelques grosses faiblesses sur certaines cibles, en particulier les jeunes, la Ville de Paris s’engage dans le soutien d’une guide nuit permettant aux publics de mieux apprécier l’offre parisienne.
Malgré les esprits grincheux coutumiers, la scène « festive » parisienne est loin de l’immobilisme, l’agenda des bars, des clubs et des salles de concert est tellement rempli qu’il est quasi impossible de tout faire. De plus, aujourd’hui, l’offre des salles de musiques actuelles (SMAC et autres) franciliennes dépasse celle des lieux parisiens, comme l’affirment la Sacem, qui perçoit plus de droits en Ile de France qu’à Paris intra muros (en exceptant néanmoins Bercy, le Zénith et l’Olympia). Étrange quand même !
L’annonce de Jean-Bernard Bros, adjoint au Maire de Paris en charge du Tourisme, tombe à pic. Les exploitants de bars et clubs ont du mal à encaisser l’interdiction de la cigarette et la crise économique, les chiffres parlent de même et démontrent une accélération des fermetures de lieux qu’il sera difficile de contrer.
Un pass nuit semble donc être une politique intelligente de stimulation des acteurs économiques d’un secteur légérement important (tourisme = première économie de Paris) et totalement dénigré par les élus qui n’y comprennent pas grand chose.
Avec le vote du Conseil de Paris lundi 24 novembre en faveur d’un partenariat entre la Ville de Paris et la Chambre Syndicale des Cabarets Artistiques et Discothèques, la Ville de Paris se décide enfin, après une étude sur la nuit diligentée par le Bureau des Temps et la Délégation au Tourisme qui a validé la place de la nuit dans l’emploi parisien, à lancer un « pass nuit » en mai 2009.
L’objectif est de promouvoir la nuit artistique, musicale et festive de Paris auprès des touristes, par deux types de supports :
1/ un plan guide bilingue annuel, diffusé à 200.000 exemplaires, permettant de cartographier les lieux et quartiers de la nuit parisienne et donnant un ensemble d’informations pratiques ;
2/ un site internet permettant de faire une recherche multi critères sur l’agenda artistique, musical et festif de la nuit parisienne.
Question : est ce que le « pass nuit » comprend un avantage financier pour ses détenteurs dans les lieux partenaires ? Réponse bientôt.
« Paris la Nuit »: sortons de la carte postale !