C’est un film hystérique sur un personnage hystérique, qui peut en quelques simagrées, résumer la relation à la révolution (des classes) aux relations qu’entretenaient alors l’URSS et le Mexique zapatiste à une sodomie… Le Mexique sodomise l’URSS dans une approche d’un « dialectisme historique » à la sauce Eisenstein… Il en faut des notions de marxisme pour apprécier ce film, qui est avant tout baroque. Tourné de manière picturale et très moderne (les effets spéciaux sont là mais n’écrasent pas les sujets), le film considère le spectateur pour un élève. On en a parfois un peu rien à faire, dixit mon ami Jérôme Pirot, véritable cinéphile, qui a inspiré cette chronique. Non, nous ne sommes pas des incultes. Ce film est quelque peu prétentieux. Les gens doivent savoir, voire deviner ce qu’il advient des personnages au vu des événements… Jérôme n’est pas tendre avec Peter Grenaway.
Quant à Eisenstein, on ne le devinait pas aussi hystérique. De plus, ce film n’est pas fini, les personnages ne sont pas suffisamment travaillés. Un défaut du scénario ou la volonté du réalisateur de s’imprégner du sentiment d’échec du tournage de « Que Viva Mexico ! » ? Le bon côté du film est de parler d’une séquence, d’une parenthèse particulière de la vie du cinéaste, qui rappelle combien le Mexique fut un eden pour des artistes (Burroughs y a tué sa femme par erreur…) ou des révolutionnaires en rupture de ban (Trotsky fut assassiné par un pic à glace stalinien…).