Les amateurs de fête électroniques et de musique d’avant-garde connaissent peut-être WLA / We Love Art. Fondée en 2004 par Marie Sabot et Eva-Marie Pinon, la structure est conduite par le binôme Marie Sabot et Alexandre Jaillon, ex rédacteur en chef de Trax Magazine. WLA est désormais une société d’organisation de fête et d’évènementiels pour des marques (il faut bien vivre !), et qui se structure avec une équipe dédiée pour aboutir à un festival reflétant les choix de WLA et offrir aux franciliens une forme de festival contemporaine et ambitieuse. On ne peut créer un festival sans prendre en compte ni la crise économique actuelle et sans réflèchir à la catastrophe écologique en cours. Penser à l’environnement ne devrait pas être un luxe pourtant.
Cela fait quelques mois que je collabore avec WLA sur la création du premier festival musiques actuelles et durable en Ile de France : une sélection internationale de lives de qualité, une grosse teuf électro, une scénographie proche du land art, un espace dédié aux associations engagées dans l’environnement, une salle de projection de documentaires et un engagement de réduction de l’impact et de promotion des gestes eco-citoyens. Vaste programme. C’est dans la continuité de l’engagement durable de la Techno Parade en 2007, sur une bonne idée de la directrice Sophie Bernard, et qui m’a permis de les nombreuses contraintes d’une éco production dans le spectacle vivant. C’est une remise en cause totale de la façon de faire.
L’idée du festival était de disposer du Parc Floral de Vincennes pendant trois jours. Cependant, un « bloquage » interne à la Direction des Parcs & Jardins de la Ville de Paris a été rapidement la cause d’un retard tel que le festival est déplacé à 2010. Des solutions techniques existaient pour réaliser le festival malgré les travaux de la halle Eiffel.
We Love Art est une des rares entités suffisamment structurée et passionnée pour envisager de créer un vrai festival francilien. Et pour en démontrer l’impact, voici une vidéo sur We Love Sonique, qui a vu le premier plateau M-nus réalisé en France. Mnus est le label de Richie Hawtin (qui compense ses émissions de CO2) et avait toujours refusé de faire une date en France à cause de la mauvaise réputation des Français. On est suspects d’être bordélique. Il n’a pas tort notre ami Plastikman et Mr Beatport.